samedi 25 mars 2023

Gisèle Halimi, une jeunesse tunisienne - Sylvain Dorange


 Quatrième de couverture

Très tôt confrontée au racisme et aux inégalités, Gisèle Halimi comprend que seules les études la sauveront d'un destin tout tracé. Le récit de cette jeunesse tunisienne l'illustre de la résistance de Gisèle Halimi enfant puis adolescente face aux diktats tant familiaux que politiques, résistance qui porte en germe les engagements futurs de cette femme d'exception.

Mon avis

Je n'ai pas l'habitude de lire des bd mais c'est en m'intéressant à l'histoire des femmes pour ne pas dire au féminisme que j'ai découvert cette grande femme qu'est Gisèle Halimi, c'est tout naturellement que je me suis tournée vers cette B.D, je n'ai pas été déçue, quel caractère, quelle volonté, quel personnage ! et cela depuis sa plus tendre enfance, son combat pour le droit des femmes a commencé très tôt en refusant dans un premier temps de débarrasser la table alors que son frère plus âgé ne faisait rien. Elle s'est émancipée aussi lors de ses études et sa farouche envie malgré le fait qu'elle soit une femme de devenir avocat ! Son père la soutiendra, sa mère non, le pouvoir de "l'endoctrinement" depuis des siècle sans doute ...

Les dessins sont très agréables à regarder, les couleurs siées bien à la Tunisie, j'y ai ressenti la chaleur et j'ai même entendu leur accent

Une B.D à mettre entre toutes les mains, je l'ai d'ailleurs refilée à ma fille

Il était une fois la guerre - Estelle Tharreau

 


Quatrième de couverture

Sébastien Braqui est soldat. Sa mission : assurer les convois logistiques. Au volant de son camion, il assiste aux mutations d'un pays et de sa guerre. Homme brisé par les horreurs vécues, il devra subir le rejet de ses compatriotes lorsque sonnera l'heure de la défaite.
C'est sa descente aux enfers et celle de sa famille que décide de raconter un reporter de guerre devenu son frère d'âme après les tragédies traversées « là-bas ».
Un thriller psychologique dur et bouleversant sur les traumatismes des soldats et les sacrifices de leurs familles, les grandes oubliées de la guerre.
« Toutes les morts ne pèsent pas de la même manière sur une conscience. »

Mon avis

Lorsque j'ouvre un livre d'Estelle Tharreau, j'ai la certitude que je vais lire une histoire qui va me chambouler, me faire réfléchir, me pousser à ouvrir encore plus mon esprit. C'est encore le cas avec ce livre.

J'ai suivi Sébastien Braqui, militaire de carrière, lors de ses missions mais aussi lors de ses retours en France. Pour sa première mission il sera envoyé à Shonga, pays d'Afrique où une guerre civile est en cours, il y retournera plusieurs fois et il y verra des atrocités qui ne peuvent laisser indifférent un être humain même s'il est préparé à ça.

En France, lors de ses déplacements, il laissera sa femme puis plus tard sa fille. Nous découvrons au fil de la lecture ce que ça leur coûte à elles et comment elles réagissent et les dommages que cela cause.

A cause de plusieurs faits que je vous laisse découvrir, Sébastien part à la dérive, comment peut il en être autrement, après tout ce qu'il a vécu, après ce que l'Etat Français a fait, après avoir été obligé d'obéir à des ordres reniant ce qu'il est au plus profond de lui-même ?

Au delà du stress post traumatique qui sera bien réel et qui sera responsable de bien de problèmes, c'est l'abandon, la non reconnaissance de l'Etat Français envers ses soldats qui sera le plus difficile à vivre pour Sébastien et comme on peut le comprendre. On parle souvent de la grande muette on va découvrir les dégâts que cela cause

Une histoire qui laisse des traces, Sébastien Braqui reste encore dans mes pensées car même si ce livre est une fiction, je suis persuadée qu'il y a un gros fond de vérité dans cette histoire 

dimanche 19 mars 2023

Le mystère de la femme sans tête - Myriam Leroy



Quatrième de couverture

« Sur la photo, c’est sa physionomie qui captive. Un petit nez rond et des bonnes joues mais une morgue et des yeux durs, des yeux qui te voient là où tu ne veux pas être vue… Tout dans ce visage dit à la personne qui regarde : “Dégage.” Il est impossible de s’en détourner. Tu y es ventousée. Fascinée par le caractère hostile de la pose et la beauté farouche du modèle, débarrassé de toute politesse. »

Qui est cette femme-enfant au regard frondeur ? Jeune Russe exilée en Belgique, Marina Chafroff fut, sur ordre de Hitler, décapitée à la hache en 1942.

Cette mère de famille au courage extraordinaire, sacrifiée pour que vivent des innocents, aurait dû marquer l’Histoire. Elle est pourtant tombée dans l’oubli. Comment a-t-elle été refoulée de nos mémoires ?

Au fil d’un récit aux résonances intimes, plein de coïncidences et d’impasses, Myriam Leroy ressuscite le destin fulgurant d’une météorite dans le ciel de la Seconde Guerre mondiale.

Un roman intense et habité où 1942 et 2022 se superposent en deux calques troublants reléguant toujours les femmes à l’arrière-plan.


Mon avis

C'est par une journée d'hiver que Myriam Leroy va découvrir au cimetière d'Ixelles en Belgique une tombe, celle de Marina Chafroff ainsi que la mention décapitée.

Qui est cette femme ? jusqu'alors inconnue (encore une) et pourquoi décapitée, qu'a-t-elle fait ?

Myriam Leroy va être interloquée, choquée par cette violence, une femme décapitée sur l'ordre d'Hitler mais aussi par le fait que cette femme soit tombée dans l'oubli, elle va donc faire des recherches et nous raconter son histoire. Ce roman est basé sur des faits historiques mais c'est avant tout un roman ce n'est pas une biographie de Marina, sa vie est donc imaginée par l'autrice mais les faits sont réels.

Marina est Russe et son mari également tous les deux exilés en Belgique, ils auront deux enfants. Lors de l'invasion par les allemands, ils vont connaitre le rationnement, l'interdiction d'écouter la radio sur ce dernier point Marina continuera à écouter la radio Russe et elle entend Staline demander à ses ressortissants de tuer l'ennemi par n'importe quel moyen.

L'autrice profite de ce roman pour y intégrer des idées féministes, à cette époque ce sont les femmes qui font les repas, le ménage, elles n'ont pas la parole pour les questions de politique voire même qu'elle sont raillées quand elles osent donner leur opinion, elles ne sont pas encore libres, toujours sur tutelle masculine. Par contre ce qui est sur c'est que Marina a bien été déportée en Allemagne et décapitée à la hache en 1942 sur ordre d'Hitler. On ne sait pas si c'est parce qu'elle a agressée deux allemands sur le sol Belge ou si elle s'est accusée de l'avoir fait par bravoure pour sauver les 60 otages que les allemands détenaient prisonniers en échange d'une dénonciation ou de l'aveu de la personne ayant perpétrés ces crimes. Une chose m'interpelle tout de même par bravoure ? alors qu'elle était mère de deux enfants ? Ne s'est-elle pas rendue justement parce qu'elle était coupable ?

Toujours est-il que cette histoire permet malgré tout de se poser cette question ; pourquoi dans les écoles Belges il n'a jamais été question de cette femme ? dont la tombe se trouve tout de même sur le carré d'honneur du cimetière d'Ixelles au milieu de tombes où l'on ne lit que des noms exclusivement masculins ?

 

Le jour où ma mère m'a tout raconté - Philippa Motte


 Quatrième de couverture

Il pleut sur Montfavet ce jour-là. Il pleut sur la voiture dans laquelle Lili, révoltée, malheureuse, se sent étouffer. Devant elle, les grilles d’un hôpital psychiatrique. Son mari, Hector, prétend que c’est pour elle la seule solution. Hector que tout le monde admire, adule ;  Hector qui sait quoi penser et infliger aux autres. Pour Lili, la vie bascule. Derrière les murs, cependant, il y a des êtres merveilleux, étonnants, attachants. Antonin, notamment,  ou encore le Mage. Derrière les murs, surtout, il y a les pages nécessaires d’un journal intime, qui ramènent Lili à ses secrets, à ses douleurs et à son village natal de Corse, où tout se sait et tout se tait.

Mon avis

Encore une histoire de femme et bien oui j'aime beaucoup ce genre de lecture, rien n'est simple pour elles, tout est combat ou presque. Ici c'est l'histoire de Lili que son mari fait enfermer dans un hôpital psychiatrique, pour les bonnes raisons ? c'est à dire à cause de troubles de la personnalité ? rien n'est sûr ... je vous laisse découvrir son histoire, ce roman est court alors il ne faut pas trop en dire.

J'ai aimé le personnage de Lili qui enfermée dans un hôpital psychiatrique aura un regard bienveillant envers les autres patients qui l'entoure et qui sauront eux aussi lui apporter du positif. C'est à l'hôpital psychiatrique qu'elle commencera à écrire son journal intime dans lequel elle consignera tout, son histoire familiale, sa vie de jeune fille en Corse où tout se sait et tout se tait, sa première histoire d'amour, jusqu'à son mariage avec Hector, Corse également mais qui vit en métropole, elle y confiera aussi son amour pour ses enfants, sa difficulté à leur montrer et d'autres secrets qui expliquent son comportement.

Un chouette petit roman sur la transmission consciente et inconsciente qui parfois rejaillit de façon négative sur les générations suivantes et qui grâce au petit carnet de Lili où les secrets seront dévoilés, l'héritage inconscient sera brisé

Les patientes d'hippocrate - Maud Le Rest et Eva Tapiero

 


Quatrième de couverture

Une enquête coup de poing sur les biais de genre qui pèsent sur la santé des femmes, depuis la consultation jusqu'aux diagnostics et traitements

Pourquoi les douleurs des femmes peinent-elles à être entendues et prises en compte par le corps médical ? Pourquoi les infarctus du myocarde sont-ils plus tardivement détectés chez les femmes que chez les hommes ? Pourquoi, lorsqu'un couple souffre d'infertilité, est-ce presque toujours prioritairement la femme qui est considérée comme responsable et soumise à des batteries de tests ?
Les journalistes Maud Le Rest et Eva Tapiero ont recueilli les témoignages de femmes confrontées aux méfaits d'une médecine encore largement patriarcale. Errances de diagnostics, maladies méconnues ou symptômes propres au corps féminin (endométriose, vestibulite), accouchements traumatiques... autant de situations et de souffrances auxquelles le personnel soignant ne trouve à répondre que : " C'est normal d'avoir mal, faites un effort, madame ", renvoyant souvent les douleurs des patientes à des dimensions psychologiques.
Alliant des paroles fortes et des études chiffrées qui viennent démontrer le caractère systémique des violences médicales, les autrices dressent un panorama alarmant des biais de genre qui pèsent sur la santé des femmes – aux conséquences désastreuses – et proposent des pistes de réflexion pour y remédier.
Une enquête coup de poing sur des pratiques discriminantes qu'il est urgent de dénoncer.


Mon avis


Je m'attendais à autre chose pour cette lecture. Quelque chose d'un peu moins virulent genre la condition de la femme par le milieu médical dans le temps.

Cette lecture reste malgré tout intéressante et met en lumière des situations que vivent beaucoup de femmes sans compter que le corps médical ne s'est intéressé qu'à l'Humain sans distinction de genre alors qu'un homme est sans nul doute différent d'une femme, ne serait-ce par les hormones mais aussi de notre constitution de l'un et de l'autre.

Ici aussi le constat est le même qu'avec ma précédente lecture, nous avons été formatées depuis le plus jeune âge à penser que les menstruations sont sales et doivent rester discrètes  voire secrète, que très tôt les jeunes filles doivent consulter un gynécologue afin d'avoir une contraception comme si ça ne concernait que les filles. C'est encore les femmes que l'on montre du doigts en cas d'infertilité pour preuve les recherches se font principalement sur elles alors qu'il serait plus simple et moins douloureux de faire d'abord un spermogramme dans un premier temps ! 

Ce ne sont que des exemples tirés du livre et il y a bien d'autres comme la prise en charge de l'infarctus, l'accouchement, les violences obstétricales ...

Je le répète cette lecture n'est pas un coup de coeur mais elle reste intéressante à lire afin d'avoir un pouvoir d'agir en fonction de ses connaissances et pas selon les dictats des médecins qu'ils soient d'ailleurs homme ou femme

samedi 18 mars 2023

La chambre des diablesses - Isabelle Duquesnoy


 Quatrième de couverture

442 accusés de commerce de sorcellerie.
36 condamnés à mort, dont ma mère, brûlée vive.
Sur ordre du roi. Et moi, sa fille, dois-je tout dire pour sauver ma tête ?

Depuis cinq heures du matin, la foule rassemblée devant le bûcher piaffe d'impatience de voir brûler celle que l'on surnomme " la Voisin ". Son supplice sera le divertissement à ne pas manquer. Ordre du roi.
On ne badine pas avec la colère de Louis XIV.
Accusée de sorcellerie et de crimes atroces, elle repousse le curé qui tente de sauver son âme et s'agite comme une possédée.
- Allez tous vous faire foutre !
Et d'un seul coup la fumée montant vers le ciel emporte les cheveux fondus de la plus redoutable empoisonneuse de Paris.
Bientôt, on soupçonne de complicité sa fille âgée de vingt et un ans. Ainsi, Marie-Marguerite devra tout dire : livrer les secrets de sa mère, révéler ses formules et la liste de ses clients dans la haute noblesse courtisane.
Mais cela suffira-t-il à sauver sa tête ?
L'un des plus gros scandales qui ébranla le règne du Roi-Soleil est ici raconté avec la truculence et la précision historique si singulières d'Isabelle Duquesnoy.


Mon avis


Mais qui est "La voisin" ? C'est une femme qui prépare des poisons, qui fait des messes noires pour d'autres femmes pauvres ou riches dans le but de s'enrichir grâce à la haute noblesse courtisane, et on peut dire qu'à cette époque là, c'était monnaie courante d'aller voir ce genre de personne, même la Montespan a eu recours à ses services. Il faut dire bien reconnaitre que les libertés et le respect de la femme n'était pas au goût du jour non plus.

 Son destin sera funeste, sa fille arrêtée, elle doit révéler la liste et les formules de sa mère ...


Mon avis est mitigé, j'ai aimé suivre l'histoire racontée par Marie-Marguerite mais au bout d'un moment j'ai trouvé que c'était un peu répétitif dans les explications de la vie de "La Voisin" et donc lassant. Le décor était pourtant bien planté, je visualisais bien les scènes et les personnages étaient intéressants. Je me suis attachée à Marie-Marguerite et j'ai trouvé son histoire bien triste.


Il faut bien aussi que j'avoue que ce n'est pas le genre de lecture que je lis habituellement ceci explique sans doute cela, c'était malgré tout intéressant.





samedi 25 février 2023

Nous sommes tous des féministes - Chimamanda Ngozi Adichie


Quatrième de couverture

"Partout dans le monde, la question du genre est cruciale. Alors j'aimerais aujourd'hui que nous nous mettions à rêver à un monde différent et à le préparer. Un monde plus équitable. Un monde où les hommes et les femmes seront plus heureux et plus honnêtes envers eux-mêmes. Et voici le point de départ : nous devons élever nos filles autrement. Nous devons élever nos fils autrement." Dans ces deux discours, Chimamanda Ngozi Adichie porte une voix, rare et puissante, d'émancipation.

Mon avis

Ce livre se compose d'un essai suivi d'une nouvelle "les marieuses"

Dans l'essai, l'auteure nous raconte sa jeunesse et les différences qu'elle a pu déjà  rencontrer à ce moment là où les filles passent après les garçons, nous comprenons au fil de la lecture que dès le plus jeune âge, il est important d'éduquer les enfants à l'égalité entre hommes et femmes, un travail difficile pour les nouveaux parents, nous avons  tellement été formatés !

Je ne suis pas une féministe acharnée, il n'empêche qu'il est intéressant tout de même de se pencher sur la question de la place de la femme dans la société, la place que la patriarcat laisse aux femmes.  Je suis pour un changement des mentalités pour qu'enfin la femme soit l'égale de l'homme.

"Les femmes constituent 52 % de la population mondiale, pourtant les hommes occupent la plupart des postes importants" ça donne à réfléchir

La seconde partie est une nouvelle "les marieuses". L'histoire de Chinaza mariée contre son gré à un homme. Au delà de son mariage arrangé qui est une horreur absolue, j'ai trouvé cette nouvelle triste de part la condition de la femme dans cette histoire, le ton employé par son mari, la façon de la traiter, les mensonges ... 

Je suis convaincue du bien fondé de ces lectures, de cette "révolution féminine", il faut que les mentalités changent pour qu'il y ait enfin une égalité des sexes


mercredi 12 octobre 2022

Nos petites lumières - Cetro

Quatrième de couverture 

Une jeune femme et un vieil homme traversent un pays en guerre pour trouver un endroit où l'horreur n'aura plus cours. Entre espoirs et renoncements, chacun se raccrochera, pour poursuivre la route, à ses plus précieux souvenirs, de ceux qui brillent plus fort lorsque tout s'obscurcit. 

Mon avis 

Quatrième de couverture très courte mais peu importe quand c'est du Cetro je fonce les yeux fermés et je me laisse happer par ma lecture sans en connaître le thème. 

 J'ai apprécié ma lecture. Je me suis laissée guider par les mots, les tournures de phrases, l'émotion que l'écriture propre à l'auteur nous amène à découvrir, à ressentir. Ce fut pour moi assez angoissant vu le contexte actuel mais les petites lumières étaient là pour éclairer le chemin de lecture. 

La fin est surprenante comme quoi nous sommes parfaitement formatés par des idées toutes faites, je me suis laissée avoir comme beaucoup d'entre nous je pense le seront. Merci Cetro pour ce rappel "à l'ordre des choses" je n'en dirai pas plus pour laisser le suspense

Les petites lumières je connais, elles permettent parfois de tenir bon dans la nuit, celles de Cetro ont la même intention.



Ayaba - Fatima De Castro

Quatrième de couverture 

Jusqu’au début du 20e siècle, la vie des femmes de la haute société était toute tracée : naître, épouser, enfanter, mourir. Aliénor de la Roche Jagu du Monteuil, jeune aristocrate normande, refuse cette ligne trop droite. Son caractère bien trempé, son amour de la liberté, son esprit indépendant vont la porter vers une quête d’elle-même qui ne sera pas sans conséquences. Entre 1900 et 1925, de sa Normandie natale jusqu’à Paris, de Paris au Bénin, la jeune femme livrera un combat pour vivre la vie qu’elle s’est choisie, contre vents et marées. Une lutte de tous les instants qu’elle nous livre à travers ce récit autobiographique haut en couleurs à une époque où le combat des femmes pour leur droit d’exister a été l’un des plus forts. 

Mon avis 

J'ai lu ce livre dans le cadre d'une masse critique sur Babelio que je remercie ainsi que les éditions Exaequo pour l'envoi de ce livre.

Il est fort probable que même sans cette masse critique, j'aurai été attirée par la couverture ainsi que par sa quatrième de couverture. C'est le thème qui prime en ce moment dans mes lectures.

 J'ai pris plaisir à lire ce roman, j'ai aimé suivre Aliénor et son caractère bien trempé pour son époque. Aliénor est une jeune femme de la grande bourgeoisie élevée comme une femme de l'époque autant dire que son avis compte peu. Sa vie ne sera pas celle que lui destinait son père. Sa vie sera une bataille pour son indépendance tant financièrement que moralement et comment accéder au respect des hommes dans cette société où le patriarcat prédomine. Par contre, j'ai été déçue par la fin de l'histoire je m'attendais à autre chose comme un bouquet final mais ce ne fut pas le cas en tout cas je ne l'ai pas ressenti comme ça.

 


dimanche 9 octobre 2022

Une chose à cacher - Elizabeth George

Quatrième de couverture 

Teo Bontempi, membre d'une brigade luttant contre les violences faites aux femmes, succombe à l'hôpital après avoir été retrouvée inconsciente dans son appartement londonien. Thomas Lynley et ses adjoints, Barbara Havers et Winston Nkata, découvrent bientôt lors de leur enquête que la policière, d'origine nigériane, avait été excisée dans son enfance. Teo s'intéressait d'ailleurs à une clinique qu'elle soupçonnait de mutilations génitales médicalisées, une pratique qui suscitait l'hostilité des exciseuses locales. Mais peut-être faut-il plutôt chercher les raisons de la mort de Teo dans sa vie privée ? Tandis que la canicule échauffe les esprits, Lynley, Havers et Nkata devront s'aventurer sur un terrain miné par les tensions interraciales, et surmonter leurs propres préjugés pour découvrir la vérité. 

Mon avis 

Tout d'abord je remercie les éditions les Presses de la cité ainsi que Babelio pour l'envoi de ce roman.

C'est par ce thriller que je découvre cette autrice et je dois bien reconnaître que j'ai passé un bon moment de lecture malgré l'épaisseur du livre, 650 pages.

L'enquête débute par la mort de Teo Bontempi, une jeune inspectrice Nigériane, elle enquêtait sur une clinique dont elle soupçonnait être à l'origine d'excisions médicalisées. Le ton est donné ainsi que le thème, glaçants. 

En parallèle de l'enquête, on fait connaissance d'une famille Nigériane traditionaliste qui se compose du père, de la mère, d'un fils et d'une petite fille de 8 ans ... c'est cette partie de ce thriller qui m'a le plus tenu en haleine, je me suis attachée à certains membres de cette famille et jusqu'au bout je me suis demandée ce qu'y allait leur arriver.

Je pense que je lirai d'autres livres de cette autrice en commençant par le premier afin de faire plus amples connaissances des enquêteurs rencontrés ici dans ce roman

mercredi 21 septembre 2022

Après l'océan - Laurence Peyrin


 

Quatrième de couverture 

 En ce printemps 1912, parmi d’autres naufragés hagards tirés de l’océan, Letta Alistair, 24 ans, serre contre elle sa petite soeur Molly en regardant approcher la statue de la Liberté. Elles sont les deux seules survivantes de leur famille, engloutie comme 1491 personnes avec « l’insubmersible » Titanic. Les soeurs Alistair ont tout perdu. Leur père, Charles, dit le roi de la tourte, célèbre pour ses pâtes brillantes, ses viandes moelleuses mêlées d’oignons caramélisés, avait embarqué famille et biens pour développer son savoir-faire à New York. Letta ne peut même pas s’autoriser le désespoir, car Molly l’inquiète, plongée depuis le drame dans un profond mutisme. Le naufrage du Titanic est un événement majeur qui secoue toute l’Amérique, et les victimes sont prises en charge, logées à l’hôtel, examinées à l’hôpital. Et après ? Letta va devoir puiser très loin en elle pour survivre dans ce New York qu’elle n’aime pas et qu’elle ne comprend pas. Et se battre pour sauver sa petite soeur bientôt qualifiée de « folle » dans un siècle qui traite mal les fous...

Mon avis

J'ai apprécié cette lecture, quelques longueurs à mon goût mais je me suis attachée aux personnages et à l'histoire.

L'histoire débute par une famille unie et aimante qui décide de partir pour les Etats-Unis pour ça ils doivent prendre le Titanic, nous savons tous ce qui est arrivé par la suite.

Après l'océan c'est l'histoire des rescapées du Titanic, deux soeurs, Letta et Molly et comment se reconstruire et se relever après cet horrible drame.

Après l'océan, nous raconte ce qui est arrivé après le naufrage, l'arrivée aux Etats Unis, les différences de prise en charge selon d'où venaient les naufragés, première, seconde dernière classe. 

Après l'océan, c'est aussi une approche sur les conditions féminines en 1912 aux Etats-Unis par l'intermédiaire de Natali une amie de Letta.

Après l'océan c'est encore prendre connaissance des soins psychiatriques de l'époque, les méthodes d'enfermement surtout pour les femmes, les soins plutôt barbares mais bon on peut encore plaider pour le fait que les médecins commençaient seulement à soigner les maux de l'esprit.

Une lecture sympathique donc qui ne sera pas un coup de coeur mais j'ai passé un agréable moment