samedi 16 novembre 2024

Pour ne rien regretter - Henri Loevenbruck


 Quatrième de couverture

Une ode à l'espoir et à la liberté

" Je m'appelle Véra et je voulais vous parler du bruit de la pluie sur la tôle ondulée, qui fait drôlement de peine, comme bon souvenir. "

À Providence, petite ville perdue dans le grand nulle part, une voix s'élève doucement au milieu du silence. Une voix différente. La voix de Véra.

Peu à peu, cette jeune fille écorchée va devenir un symbole de résistance face aux injustices du monde moderne.

À la force du cœur et par amour de sa terre, elle va entraîner les siens dans l'ultime combat de David contre Goliath.

Parce que, même sur les ruines d'une terre dévastée, il est des fleurs fragiles que rien ne peut empêcher d'éclore.


Mon avis


J'ai beaucoup aimé cette lecture. Je me suis attachée à Véra, une jeune fille écorchée avec ses propres tournures de phrases, ses mots inventés mais tellement imagés et plein de sens comme si il y avait un peu d'innocence dans son langage avec des mots pourtant si affutés.


Un sujet qui me parle beaucoup, c'est Véra qui nous raconte l'histoire,  j'ai aimé sa relation avec la nature, son respect pour elle, son combat écologique contre les géants de la surconsommation, les grandes entreprises qui broient tout sans respecter la nature et les humains afin de gagner toujours plus d'argent ! 

Le combat de David contre Goliath ! L'histoire de notre monde d'aujourd'hui !

L'adoption - Le sourire du plombier - Zidrou


 Quatrième de couverture

Une naissance et des demandes d'adoption qui aboutissent quand on ne s'y attend plus. Puis le deuil qui bouleverse tout. C'est une famille où le papa espagnol a déposé une demande d'adoption en Espagne, et où la maman française a déposé une demande d'adoption en France. Une famille où les deux demandes aboutissent en même temps et comme souvent dans ces cas-là, une famille où la nature se remet en route, et la maman tombe enceinte. C'est aussi une famille où celle qui souffre le plus est celle qui sort du ventre de la maman, car elle n'a pas été adoptée comme ses deux soeurs. C'est une famille où l'on va du coup adopter la petite troisième. Et c'est une famille où le deuil va frapper, laissant le papa seul avec ses trois petites adoptées.C'est une tranche de vie ou plutôt de quatre vies, et c'est surtout une énorme tranche d'amour...

Mon avis

Une chouette B.D mais pas un coup de coeur non plus; C'est tendre, les images et couleurs sont jolies. Une belle histoire, un peu émouvante sur plusieurs aspects : l'amour et la complicité entre soeurs, le papa qui se retrouve seul pour élever ses 3 petites filles ...

Tata - Valérie Perrin


 Quatrième de couverture

« Colette est remorte. Ce mot n'existe nulle part. Remourir, ça n'existe pas. »

Colette était une femme sans histoire. C'est du moins ce que l'on croyait jusqu'au jour où sa nièce apprend son décès par un appel de la police. Car Colette, sa tante unique, a déjà été enterrée il y a trois ans...

Mon avis

Je n'ai pas vraiment accrochée à l'histoire, aux personnages. Je suis malgré tout allée jusqu'au bout de ma lecture malgré les quelques longueurs parfois, trop de descriptions par curiosité, pour savoir comment cette histoire allait se terminer, c'est sans surprise ...

Rousse - Denis Infante


 Quatrième de couverture

Rousse est une révélation. Préparez-vous à être émerveillés ! " Augustin Trapenard - La Grande Librairie

Sur une terre que l'homme semble avoir désertée, où l'eau est devenue rarissime, tous les vivants - " mobiles autant qu'immobiles " - souffrent de la soif. Les végétaux dépérissent. Les animaux aquatiques aussi, pris au piège de l'évaporation de leurs demeures. Au retour de leurs longs périples, les oiseaux migrateurs n'apportent pas de bonnes nouvelles : partout la sécheresse sévit.

" Quelques-uns pourtant avaient osé, s'étaient décidés pour une des quatre directions, par choix ou guidés par pur hasard, et s'étaient mis en marche, droit devant. Rousse était de ceux-là. "

Ainsi commence ce bref roman, porté par une langue au ras du réel, de la conscience et des sensations de Rousse, une jeune renarde. Son histoire possède la clarté d'une fable et la puissance d'une odyssée. Le chapitre où Rousse découvre une trace de l'existence passée des hommes - l'incompréhensible carlingue d'un avion de ligne écrasé au sol - est inoubliable. Tout comme sont inoubliables les scènes où elle chemine et dialogue avec un vieux corbeau très sage, du nom de Noirciel. Et quel meilleur 
suspense que la recherche héroïque d'une eau vitale, mais peut-être impossible à trouver...

L'exergue, emprunté à Jean Giono, dit tout de l'ambition poétique et métaphysique de ce roman splendide : 
" Dans tous les livres actuels on donne à mon avis une trop grande place aux êtres mesquins et l'on néglige de nous faire percevoir le halètement des beaux habitants de l'univers. "


Mon avis


Je me souviens avoir lu une critique sur ce livre, d'avoir fait une capture d'écran pour m'en souvenir et l'acheter ensuite. Quelle surprise de le voir dans la vitrine de la médiathèque, ni une ni deux le voilà réservé.

Je trouve la couverture très jolie, je ne sais pas pourquoi en ce moment les renards m'attire, allez savoir pourquoi ! 

J'ai trouvé intéressant de suivre les aventures de cette petite renarde, ses dialogues avec Noirciel, un corbeau vieux qui connait plein de choses et les transmet à Rousse. J'ai aimé également le respect des uns et des autres.

Une chouette lecture qui change de ce que j'ai l'habitude de lire

jeudi 24 octobre 2024

La proposition - Anne Comtour

 


Quatrième  de couverture

Une peintre oubliée, mais pas son oeuvre ! Il faut gratter la signature d'artistes plus connus pour trouver la sienne sur des tableaux hollandais du Siècle d'or. Maître reconnu par la Guilde de Saint-Luc de Haarlem, elle aurait cessé de peindre dès son mariage. Où est donc la vérité ? Et qui était cette femme redécouverte après trois siècles d'oubli ? Dans ces pages colorées, joyeuses, à l'image des tableaux de Judith Leyster, Anne Comtour ouvre le rideau : non, Rembrandt n'était pas le seul grand maître !

Mon avis

Je remercie Babelio ainsi que les éditions Créer pour l'envoi de ce livre.

J'ai commencé cette lecture avec beaucoup de curiosité car je suis intéressée par tout ce qui touche à la peinture mais j'attendais sans doute autre chose, un autre style d'écriture ou alors peut être n'était-ce pas le bon moment pour moi. J'ai aimé chercher sur le net les toiles dont on parle dans le roman, prendre connaissance des guildes, de la vie à cette époque dans ce pays, de la place de la femme mais je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages et c'est une chose primordiale pour moi pour réussir à me plonger dans une histoire. J'ai pourtant recommencer deux fois ma lecture mais sans grande réussite.

jeudi 3 octobre 2024

Le café où vivent les souvenirs - Toshikazu Kawaguchi


 Quatrième de couverture

Sur le flanc du mont Hakodate, au nord du Japon, le café Dona Dona est réputé pour sa vue imprenable sur le port de la ville. Mais surtout, comme au café Funiculi Funicula à Tokyo, il est possible pour ses clients d’y vivre une expérience extraordinaire : voyager dans le passé, le temps d’une tasse de café. On y rencontre Yayoi, une jeune fille qui en veut à ses parents défunts d’avoir fait d’elle une orpheline ; Todoroki, un comédien se languissant de son épouse et de leurs rêves communs ; Reiko, submergée par la disparition de sa sœur ; et Reiji, qui comprend trop tard à quel point il aime son amie d’enfance… Autant d’âmes sincères goûtant à la saveur de moments perdus, et qui apprennent à envisager l’avenir avec plus de sérénité. Après Le Café du temps retrouvé et Tant que le café est encore chaud, Kawaguchi confirme, avec ce troisième roman réconfortant, son talent de conteur.

Mon avis

Je n'ai pas accroché cette fois ci à l'histoire, toujours le même principe, une personne arrive dans le café, veut retourner dans le passé et pour ça doit attendre que la place à la table se libère, doit boire son café avant que celle-ci refroidisse sous peine de devenir un fantôme. Les histoires sont certes différentes, j'ai d'ailleurs été touchée par celle de Yayoi qui en veut à ses parents d'avoir fait d'elle une orpheline mais cette répétition de construction de l'histoire était de trop, dommage

Jacaranda - Gaël Faye


 Quatrième de couverture

Quels secrets cache l’ombre du jacaranda, l’arbre fétiche de Stella ? Il faudra à son ami Milan des années pour le découvrir. Des années pour percer les silences du Rwanda, dévasté après le génocide des Tutsi. En rendant leur parole aux disparus, les jeunes gens échapperont à la solitude. Et trouveront la paix près des rivages magnifiques du lac Kivu.
Sur quatre générations, avec sa douceur unique, Gaël Faye nous raconte l’histoire terrible d’un pays qui s’essaie malgré tout au dialogue et au pardon. Comme un arbre se dresse entre ténèbres et lumière, 
Jacaranda célèbre l’humanité, paradoxale, aimante, vivante

Mon avis

Quel livre magnifique, je redécouvre Gaël Faye par cette lecture. Alors bien entendu j'ai déjà entendu parler du génocide des Tutsi au Rwanda, qui ne se souvient pas de ces images horribles mais j'avoue je ne me suis pas plus renseignée sur ce qui se passait là bas pas par désintérêt mais pour me protéger des horreurs du monde à un moment où je n'étais pas prête pour les voir.

Je ne sais pas comment Gaël Faye s'est débrouillé mais avec cette lecture j'étais en Afrique, je voyais les paysages, je sentais la chaleur du soleil, le Jacaranda, chaque personnage avait un visage. J'ai vu aussi (en partie par ce que je ne l'ai pas vécu) l'horreur de ce génocide, la peur, l'enfer vécu par cette ethnie, je reste sans voix devant autant de cruauté, ça me dépasse tellement tout ça. J'ai été bouleversée par le témoignage d'Eusebie, sur ce qu'elle a vécu pendant le génocide, l'horreur absolue, encore et toujours ! 

Ce livre est un témoignage sur le génocide mais aussi un livre sur la résilience et le pardon, j'avoue que je ne sais pas comment font ces femmes et hommes pour vivre à côté de ceux qui les ont persécutés, tués leurs enfants, violés leurs filles ...

Grâce à cette lecture, les victimes du génocide portent des noms : Claude, Stella, Rosalie, Venancia, Eusebie et je ne les oublierai pas



dimanche 22 septembre 2024

Les guerriers de l'hiver - Olivier Norek


 Quatrième de couverture

" Je suis certain que nous avons réveillé leur satané Sisu .
– Je ne parle pas leur langue, camarade.
– Et je ne pourrais te traduire ce mot, car il n'a d'équivalent nulle part ailleurs. Le 
Sisu est l'âme de la Finlande. Il dit le courage, la force intérieure, la ténacité, la résistance, la détermination... Une vie austère, dans un environnement hostile, a forgé leur mental d'un acier qui nous résiste aujourd'hui. "

Imaginez un pays minuscule.
Imaginez-en un autre, gigantesque.
Imaginez maintenant qu'ils s'affrontent.

Au cœur du plus mordant de ses hivers, au cœur de la guerre la plus meurtrière de son histoire, un peuple se dresse contre l'ennemi, et parmi ses soldats naît une légende. La légende de Simo, la Mort Blanche.


Mon avis


Dès que sort un livre d'Olivier Norek, je ne réfléchis pas, je ne cherche pas à savoir de quoi parle le livre, je saute dessus.


Cette fois ci ce n'est pas un thriller mais un roman sur la guerre entre l'Union Soviétique et la Finlande, d'un pays avec de gros moyens militaires et d'un autre tout petit sans armée. Mais la Finlande saura bien se défendre, ils ont peu de matériel militaire mais sont plus organisés et surtout ces "petits" paysans vont tout faire pour défendre leur pays et leurs familles.


J'ai passé un très bon moment de lecture, malgré la rudesse du récit, une guerre c'est jamais beau à voir ! Olivier Norek sait mettre l'accent sur l'injustice de cette guerre, déclenchée par Staline de manière bien fourbe. Cette guerre est d'ailleurs peu voire pas du tout évoquée dans nos cours d'histoire, la France d'ailleurs n'a pas à être fière de son inaction. 

Je me suis attachée aux personnages, je les visualisais parfaitement ainsi que les batailles, j'étais frigorifiée à l'annonce des températures négatives pendant cet hiver, moins 50 degrès.  J'étais derrière le sniper finlandais, Simo appelé aussi "la Mort Blanche" et j'admirais son courage et sa ténacité. J'ai compris sa colère mais aussi son ressenti face aux russes qu'il se devait de tuer pour défendre son pays. J'ai vu les paysages dévastés et froids de Finlande ! 


Un livre passionnant et addictif, ce n'est pas un livre que j'ai lu, c'est un film que j'ai vu ! vivement le prochain Norek ! 


Où vont les larmes quand elles sèchent - Baptiste Beaulieu


 Quatrième de couverture

" Médecin le jour, écrivain la nuit, Baptiste Beaulieu mêle comme personne le drame et la drôlerie. " Le Point

Jean a trente-six ans. Il fume trop, mâche des chewing-gums à la menthe et fait ses visites de médecin de famille à vélo. Il a supprimé son numéro de portable sur ses ordonnances. Son cabinet médical n'a plus de site Internet. Il a trop de patients : jusqu'au soir, ils débordent de la salle d'attente, dans le couloir, sur le patio.
Tous les jours, Jean entend des histoires. Parfois il les lit directement sur le corps des malades. Il lui arrive de se mettre en colère. Mais il ne pleure jamais. Ses larmes sont coincées dans sa gorge. Il ne sait plus comment pleurer depuis cette nuit où il lui a manqué six minutes.


Mon avis


J'aime les qualités humaines de cet auteur, de ce médecin, voilà pourquoi je me suis laissée tenter par ce livre. Ici, un médecin de 36 ans qui s'appelle Jean, un médecin de famille à l'ancienne, il "aime" ses patients et les suit de près, chaque histoire le touche, le fait réfléchir et même parfois le mine. C'est son histoire, en début de carrière, jeune urgentiste il va lui manquer 6 minutes pour peut être sauver une vie et ce fait va souvent le hanter. Incapable de surmonter cet instant, il s'installe comme médecin généraliste et avec lui on découvre plein de petites histoires tirées de ces consultations. On s'attache à certains patients qui m'en rappelle d'autres et j'avoue comprendre son sentiment face à tant d'injustices, d'impuissance pour faire taire leurs maux.

Merci Baptiste Beaulieu d'être ce que vous êtes, si seulement il y avait plus de personnes comme vous le monde serait plus généreux et il serait peut être plus facile de se laisser aller à confidence et à laisser couler les larmes longtemps contenues.

mardi 17 septembre 2024

Le souffleur de rêves - Bernard Villiot


 Quatrième de couverture

Au nord de Venise, sur l’île de Murano, célèbre dans le monde entier
pour ses maîtres verriers, un mystérieux souffleur fait une nuit le bonheur d’un enfant en lui offrant un cadeau extraordinaire : une bulle de rêve. Dès lors, tous les enfants de l’île réclament des rêves merveilleux.
Mais qui est donc ce souffleur magicien ?

Mon avis

Lorsque j'ai fait défiler les livres sur le site de ma médiathèque en recherche d'un livre à emprunter, le titre et l'image ont attiré mon attention. Bien m'en a pris car j'ai passé un excellent moment, un retour à l'enfance, à l'insouciance, au rêve. 

L'âge conseillé de lecture est entre 3 et 5 ans, je pense que des enfants plus vieux pourraient y trouver leur compte ... Y a-t-il un âge pour rêver ? J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cet ouvrage, Murano pour moi c'est bien sûr l'Italie mais aussi les merveilles en verre crées par des maitres verriers remplis de talent, une invitation au voyage.  Un jour ... peut être ...

L'histoire est tendre, merveilleuse, magique, poétique mais aussi messagère de bienveillance, de respect des différences, de l'importance d'aller au bout de ses rêves malgré les obstacles de la vie ... 

Le temps de la lecture, je me suis laissée envoûtée, je me suis mise à rêver que le souffleur me fasse une belle boule rose pour faire un joli rêve ...

jeudi 12 septembre 2024

Un goût de cannelle et d'espoir - Sarah McCoy


 Quatrième de couverture

Garmisch, 1944. Elsie Schmidt, seize ans, traverse la guerre à l'abri dans la boulangerie de ses parents et sous la protection d'un officier nazi qui la courtise. Mais, quand un petit garçon juif frappe à sa porte, la suppliant de le cacher, la jeune fille doit choisir son camp...
Soixante ans plus tard, au Texas, près de la frontière mexicaine, la journaliste Reba Adams réalise un reportage sur la boulangerie tenue par Elsie. Peu à peu, elle comprend que la vieille dame a beaucoup plus à révéler qu'elle ne veut bien le dire.
Comment la jeune Allemande est-elle arrivée au Texas ? Quels drames elle et les siens ont-ils traversés ? Qui a pu être sauvé ?

Mon avis

J'ai beaucoup aimé cette lecture. La construction de l'histoire, entre le passé et le présent. Les allers-retours entre l'allemagne nazie en 1944 et le Texas de nos jours, près de la frontière mexicaine où il se passe aussi des choses pas très jolies, jolies ...

J'ai lu beaucoup de romans sur la guerre mais jamais ou rarement du côté allemand. Alors bien sur, je ne suis pas crédule au point de me dire qu'en Allemagne en 44 c'était la fête mais dans ce roman, je me suis attachée aux personnages, tous n'étaient pas des nazis et la vie a été vraiment difficile pour eux aussi. Il y a les lebensborn, les maisons de naissance où des femmes donnaient naissance à des bébés ariens, je ne vous raconte pas ce qui arrivait à ces bébés s'ils ne répondaient pas aux critères, mais là bas aussi il y avait de la résistance face au nazisme, face aux déportations de la communauté juive,  la cruauté de certains SS même envers leurs compatriotes ici surtout envers les femmes ! 

Une très très belle histoire, un gros coup de coeur