lundi 29 mai 2023

L'heure des femmes - Adèle Bréau

Quatrième de couverture

Paris, 1967. À l’aube de la cinquantaine, Menie, mère de famille bourgeoise, est recrutée par la radio RTL qui a décidé de renouveler ses programmes. Son rôle ? Faire parler les auditrices. En quelques semaines, c’est la déferlante. Les femmes de la France entière se confient à « la dame de cœur ». Bientôt, à l’heure de la sieste, elles seront des millions à suivre l’émission avec passion. Parmi elles, Mireille et sa sœur Suzanne, qui découvrent qu’elles aussi pourraient maîtriser leur destin. Quant à la vie de Menie, partagée entre le tourbillon d’une société libérée par Mai 68 et les tourments qu’on lui livre, elle en est totalement bouleversée. Cinquante ans plus tard, Esther, une documentariste qui peine à se reconstruire, va replonger dans ces années pas si lointaines où le sort des Françaises semble d’un autre âge. 

Mon avis 

Esther est documentaliste, elle va se plonger dans la vie qu'a mené Menie Grégoire. L'autrice est d'ailleurs la petite fille de Menie. C'est un retour dans le passé, juste après 1967 et c'est très intéressant. Les femmes n'avaient pas les mêmes droits que maintenant même si le combat n'est pas terminé.

L'heure des femmes c'est l'heure où Menie Grégoire passe à la radio, elle donne la parole aux femmes et leur donne des conseils. A cette époque parler de contraception, d'avortements, des problèmes sexuels des femmes, de leur plaisir, de la connaissance de leur corps, du partage des tâches en direct à la radio ne sera pas bien accepté mais Menie va tenir tête pour le bien des femmes !

Dans ce roman on suit les destins de 3 femmes en particulier : Esther la documentaliste qui a subi des violences conjugales et doit se relever d'une relation toxique.

Mireille et Suzanne que l'on va suivre avant et après leur émancipation.

Un livre très intéressant, je connaissais bien sur cette femme mais que de nom, j'étais bien trop jeune à l'époque, j'ai découvert une femme (Menie Grégoire) qui a fait beaucoup pour les femmes au dépend de sa propre vie familiale et cela malgré ses détracteurs.

La faille - Franck Thilliez

Quatrième de couverture

Une interpellation qui tourne au fiasco. Un officier admis à l'hôpital en urgence absolue. Pour le commandant Sharko, la lieutenant Lucie Henebelle et le reste de l'équipe, la déroute est totale. Violente. Mais la soif de justice est plus forte que jamais. Mis à l'écart le temps que l'IGPN tranche sur sa responsabilité, Sharko se lance alors dans des investigations en dehors de tout cadre légal. Une enquête dangereuse et éprouvante qui laissera des traces.
Du fin fond d'une abbaye ancestrale aux couloirs austères d'un hôpital psychiatrique, Sharko va être confronté à la folie et découvrir que lorsque la science ignore l'éthique, tout peut basculer.

Mon avis

Je me suis régalée, quel plaisir de retrouver Sharko et toute son équipe. Plusieurs thèmes sont abordés et comme d'habitude on sent bien que Franck Thilliez a fait beaucoup de recherches. Le Darkweb et ses dérives, Des thèmes qui me touchent et m'intéressent comme la question de la fin de vie, quand y a-t-il une obstination déraisonnable ? l'éthique médicale ... sur ce sujet mais sur d'autres également, je n'en dirai pas plus histoire de garder le secret de cette histoire et vous permettre d'en profiter. J'ai de nouveau été cueillie à la fin du roman, des larmes ont coulé ...

lundi 17 avril 2023

La petite communiste qui ne souriait jamais - Lola Lafon

 

Quatrième de couverture

Retraçant le parcours d’une fée gymnaste, qui, dans la Roumanie des années 1980 et sous les yeux émerveillés de la planète entière, vint, en son temps, mettre à mal guerres froides, ordinateurs et records, ce roman est le portrait d’une enfant, puis d’une femme, évadée de la pesanteur, sacralisée par la pureté de ses gestes et une existence intégralement dévolue à la recherche de la perfection. En mettant en exergue les dévoiements du communisme tout autant que la falsification, par les Occidentaux, de ce que fut la vie dans le bloc de l’Est, ce récit, lui-même subtilement acrobate, est aussi une passionnante méditation sur l’invention et l’impitoyable évaluation du corps féminin.

Mon avis

J'ai beaucoup aimé cette lecture. Qui ne se souvient pas de Nadia Comaneci ? Cette petite fée gymnaste. Dans les années 80, j'avais 14 ans et je me souviens de ses exploits, elle était impressionnante. Au fil de ma lecture, je suis allée sur le net à la recherche de ses participations aux concours de gymnastique, aux jeux olympiques et ce fut un plus dans ma lecture, Nadia était bien présente dans ma mémoire et c'est elle que je visualisais pendant ma lecture. On suit son histoire du début, lorsque son entraineur l'a choisi dans une classe d'école (parce qu'elle savait faire la roue) jusqu'à sa fuite hors de Roumanie.

En tant qu'occidentale, j'ai ressenti très fort le poids du pouvoir de la famille Ceausescu sur sa population, sur ces athlètes ... c'était tout de même oppressant, malgré tout la jeune gymnaste habituée sans doute à vivre ainsi semblait ne pas se rendre compte de tout l'enjeu politique qui pesait sur ses petites épaules.

L'autrice s'est servie des articles, reportages pour écrire son roman. Il y a donc les dires de Nadia Comaneci pendant ses interview mais là encore où se trouve la vérité ? Nadia nous dit-elle tout de ce qu'elle a vécu ? et Nadia Comaneci aurait-elle pu être ce qu'elle a été sans le régime autoritaire dans lequel elle vivait ? Peu importe en fait, lorsque je la regarde exécuter ses enchainements que ce soit au sol, à la poutre, aux barres asymétriques, au cheval d'arçon, je ne peux qu'être admirative ! Bravo Na - Di - A !

vendredi 7 avril 2023

Eliott et la bibliothèque fabuleuse - Pascaline Nolot

Quatrième de couverture

Pour échapper à la terrible Charlie de l’école, Éliott se cache à la bibliothèque. Il ouvre un bon livre et s’endort  ! À son réveil, la bibliothèque s’est métamorphosée. Une organisation secrète, l’armée des rats mécaniques, pousse des chariots de livres malades dans les travées sous les ordres d’un chat autoritaire. Mais le voilà accusé d’espionnage  ! Pour ne pas voir sa mémoire effacée, il accepte d’effectuer des missions aussi dangereuses que palpitantes  : archiver le Capharnaüm, sauver des personnages abandonnés par leurs auteurs, chasser le Gloutomot…

Mon avis

Oui, c'est de la littérature jeunesse, j'en lis peu mais de temps en temps ça fait du bien de lire quelque chose de plus léger bien que celui-ci l'étant, il traite d'un sujet important : le harcèlement scolaire.

J'ai beaucoup aimé cette lecture, c'est drôle, c'est surprenant et dépaysant par le côté magique de l'histoire : des rats mécaniques, un chat qui parle, des livres qui volent, un univers bien à part où Eliott va vivre bien des aventures qui le feront grandir sans qu'il ne s'en rende compte.

Je me suis attachée au petit Eliott, petit garçon qui adore lire et qui se réfugie dans la bibliothèque pour échapper à la dure réalité de ce qui se passe dans la cour de récréation.

Un sujet qui aurait pu être lourd mais l'histoire reste légère avec des passages qui font sourire avec plein de rebondissements positifs. Une très jolie histoire à mettre dans les mains de tous les enfants.


 

mercredi 29 mars 2023

Quand tu écouteras cette chanson - Lola Lafon

Quatrième de couverture 

« Le 18 août 2021, j’ai passé la nuit au Musée Anne Frank, dans l’Annexe. Anne Frank, que tout le monde connaît tellement qu’il n’en sait pas grand-chose. Comment l’appeler, son célèbre journal, que tous les écoliers ont lu et dont aucun adulte ne se souvient vraiment. Est-ce un témoignage, un testament, une œuvre ? Celle d’une jeune fille, qui n’aura pour tout voyage qu’un escalier à monter et à descendre, moins d’une quarantaine de mètres carrés à arpenter, sept cent soixante jours durant. La nuit, je l’imaginais semblable à un recueillement, à un silence. J’imaginais la nuit propice à accueillir l’absence d’Anne Frank. Mais je me suis trompée. La nuit s’est habitée, éclairée de reflets ; au cœur de l’Annexe, une urgence se tenait tapie encore, à retrouver. »L. L. 

Mon avis

Comme sans doute beaucoup d'entre nous, j'ai lu "Le journal d'Anne Frank", j'ai dû pour ma part le lire lorsque j'étais en 5ème ou en 3ème, je me souviens juste que c'était un livre emprunté au collège. De l'histoire de cette jeune fille ne me restait que peu de choses : l’holocauste, le fait qu'une adolescente avait écrit ce journal avant d'être déportée, le fait que c'était une histoire importante qui m'avait déjà à l'époque bouleversée et qui finalement était resté gravé dans ma mémoire.

Alors je suis d'accord avec ce qui est écrit dans la quatrième de couverture, beaucoup d'adultes ne se souviennent plus vraiment de ce qu'ils ont lu du journal d'Anne Frank" il n'empêche que dans nos mémoires il reste quelque chose d'important, un livre qu'on recommande de lire à nos enfants, sans doute parce justement nous l'avons lu à l'adolescence au même âge qu'Anne et qu'au delà de toute politique en notre position d'adolescent nous en ressentions toute l'horreur. 

Lola Lafon a décidé de passer une nuit dans le musée d'Anne Frank, dans l'annexe, là où sa famille et des amis ont décidé de rester cacher pour éviter les rafles, pendant deux ans dans cet espace réduit. Elle en profite pour nous raconter ce qu'à vécu Anne Frank, elle partage quelques écrits à tout cela se mêle aussi la propre histoire de l'autrice, celle de ses grands-parents, celle de ses parents dont les silences ont laissé des traces sur sa propre vie.

Le nouvel éclairage de Lola Lafon donne une autre force à ce journal que reste-t-il de cette histoire tant d'années plus tard. J'ai appris que son journal avait été censuré pour qu'il soit moins négatif alors qu'Anne Frank était une jeune fille vive et irrévérencieuse ...

Arrivera-t-elle à entrer dans la chambre d'Anne Frank ?

Ma prochaine lecture sera le Journal afin de me remémorer cette histoire, écrite par Anne Frank qui voulait devenir écrivaine et confronter le tout avec ce que je viens de lire.

C'est ma fille qui m'a mise sur le chemin de ce livre "Quand tu écouteras cette chanson" et je l'en remercie. j'ai pris encore une grosse claque et quelques heures encore après avoir refermé le livre je suis encore émue. J'ai lu ce livre avec recueillement et respect. Un sentiment perdure, la tristesse et la question : est-ce qu'un jour cela cessera ...


samedi 25 mars 2023

Gisèle Halimi, une jeunesse tunisienne - Sylvain Dorange


 Quatrième de couverture

Très tôt confrontée au racisme et aux inégalités, Gisèle Halimi comprend que seules les études la sauveront d'un destin tout tracé. Le récit de cette jeunesse tunisienne l'illustre de la résistance de Gisèle Halimi enfant puis adolescente face aux diktats tant familiaux que politiques, résistance qui porte en germe les engagements futurs de cette femme d'exception.

Mon avis

Je n'ai pas l'habitude de lire des bd mais c'est en m'intéressant à l'histoire des femmes pour ne pas dire au féminisme que j'ai découvert cette grande femme qu'est Gisèle Halimi, c'est tout naturellement que je me suis tournée vers cette B.D, je n'ai pas été déçue, quel caractère, quelle volonté, quel personnage ! et cela depuis sa plus tendre enfance, son combat pour le droit des femmes a commencé très tôt en refusant dans un premier temps de débarrasser la table alors que son frère plus âgé ne faisait rien. Elle s'est émancipée aussi lors de ses études et sa farouche envie malgré le fait qu'elle soit une femme de devenir avocat ! Son père la soutiendra, sa mère non, le pouvoir de "l'endoctrinement" depuis des siècle sans doute ...

Les dessins sont très agréables à regarder, les couleurs siées bien à la Tunisie, j'y ai ressenti la chaleur et j'ai même entendu leur accent

Une B.D à mettre entre toutes les mains, je l'ai d'ailleurs refilée à ma fille

Il était une fois la guerre - Estelle Tharreau

 


Quatrième de couverture

Sébastien Braqui est soldat. Sa mission : assurer les convois logistiques. Au volant de son camion, il assiste aux mutations d'un pays et de sa guerre. Homme brisé par les horreurs vécues, il devra subir le rejet de ses compatriotes lorsque sonnera l'heure de la défaite.
C'est sa descente aux enfers et celle de sa famille que décide de raconter un reporter de guerre devenu son frère d'âme après les tragédies traversées « là-bas ».
Un thriller psychologique dur et bouleversant sur les traumatismes des soldats et les sacrifices de leurs familles, les grandes oubliées de la guerre.
« Toutes les morts ne pèsent pas de la même manière sur une conscience. »

Mon avis

Lorsque j'ouvre un livre d'Estelle Tharreau, j'ai la certitude que je vais lire une histoire qui va me chambouler, me faire réfléchir, me pousser à ouvrir encore plus mon esprit. C'est encore le cas avec ce livre.

J'ai suivi Sébastien Braqui, militaire de carrière, lors de ses missions mais aussi lors de ses retours en France. Pour sa première mission il sera envoyé à Shonga, pays d'Afrique où une guerre civile est en cours, il y retournera plusieurs fois et il y verra des atrocités qui ne peuvent laisser indifférent un être humain même s'il est préparé à ça.

En France, lors de ses déplacements, il laissera sa femme puis plus tard sa fille. Nous découvrons au fil de la lecture ce que ça leur coûte à elles et comment elles réagissent et les dommages que cela cause.

A cause de plusieurs faits que je vous laisse découvrir, Sébastien part à la dérive, comment peut il en être autrement, après tout ce qu'il a vécu, après ce que l'Etat Français a fait, après avoir été obligé d'obéir à des ordres reniant ce qu'il est au plus profond de lui-même ?

Au delà du stress post traumatique qui sera bien réel et qui sera responsable de bien de problèmes, c'est l'abandon, la non reconnaissance de l'Etat Français envers ses soldats qui sera le plus difficile à vivre pour Sébastien et comme on peut le comprendre. On parle souvent de la grande muette on va découvrir les dégâts que cela cause

Une histoire qui laisse des traces, Sébastien Braqui reste encore dans mes pensées car même si ce livre est une fiction, je suis persuadée qu'il y a un gros fond de vérité dans cette histoire 

dimanche 19 mars 2023

Le mystère de la femme sans tête - Myriam Leroy



Quatrième de couverture

« Sur la photo, c’est sa physionomie qui captive. Un petit nez rond et des bonnes joues mais une morgue et des yeux durs, des yeux qui te voient là où tu ne veux pas être vue… Tout dans ce visage dit à la personne qui regarde : “Dégage.” Il est impossible de s’en détourner. Tu y es ventousée. Fascinée par le caractère hostile de la pose et la beauté farouche du modèle, débarrassé de toute politesse. »

Qui est cette femme-enfant au regard frondeur ? Jeune Russe exilée en Belgique, Marina Chafroff fut, sur ordre de Hitler, décapitée à la hache en 1942.

Cette mère de famille au courage extraordinaire, sacrifiée pour que vivent des innocents, aurait dû marquer l’Histoire. Elle est pourtant tombée dans l’oubli. Comment a-t-elle été refoulée de nos mémoires ?

Au fil d’un récit aux résonances intimes, plein de coïncidences et d’impasses, Myriam Leroy ressuscite le destin fulgurant d’une météorite dans le ciel de la Seconde Guerre mondiale.

Un roman intense et habité où 1942 et 2022 se superposent en deux calques troublants reléguant toujours les femmes à l’arrière-plan.


Mon avis

C'est par une journée d'hiver que Myriam Leroy va découvrir au cimetière d'Ixelles en Belgique une tombe, celle de Marina Chafroff ainsi que la mention décapitée.

Qui est cette femme ? jusqu'alors inconnue (encore une) et pourquoi décapitée, qu'a-t-elle fait ?

Myriam Leroy va être interloquée, choquée par cette violence, une femme décapitée sur l'ordre d'Hitler mais aussi par le fait que cette femme soit tombée dans l'oubli, elle va donc faire des recherches et nous raconter son histoire. Ce roman est basé sur des faits historiques mais c'est avant tout un roman ce n'est pas une biographie de Marina, sa vie est donc imaginée par l'autrice mais les faits sont réels.

Marina est Russe et son mari également tous les deux exilés en Belgique, ils auront deux enfants. Lors de l'invasion par les allemands, ils vont connaitre le rationnement, l'interdiction d'écouter la radio sur ce dernier point Marina continuera à écouter la radio Russe et elle entend Staline demander à ses ressortissants de tuer l'ennemi par n'importe quel moyen.

L'autrice profite de ce roman pour y intégrer des idées féministes, à cette époque ce sont les femmes qui font les repas, le ménage, elles n'ont pas la parole pour les questions de politique voire même qu'elle sont raillées quand elles osent donner leur opinion, elles ne sont pas encore libres, toujours sur tutelle masculine. Par contre ce qui est sur c'est que Marina a bien été déportée en Allemagne et décapitée à la hache en 1942 sur ordre d'Hitler. On ne sait pas si c'est parce qu'elle a agressée deux allemands sur le sol Belge ou si elle s'est accusée de l'avoir fait par bravoure pour sauver les 60 otages que les allemands détenaient prisonniers en échange d'une dénonciation ou de l'aveu de la personne ayant perpétrés ces crimes. Une chose m'interpelle tout de même par bravoure ? alors qu'elle était mère de deux enfants ? Ne s'est-elle pas rendue justement parce qu'elle était coupable ?

Toujours est-il que cette histoire permet malgré tout de se poser cette question ; pourquoi dans les écoles Belges il n'a jamais été question de cette femme ? dont la tombe se trouve tout de même sur le carré d'honneur du cimetière d'Ixelles au milieu de tombes où l'on ne lit que des noms exclusivement masculins ?

 

Le jour où ma mère m'a tout raconté - Philippa Motte


 Quatrième de couverture

Il pleut sur Montfavet ce jour-là. Il pleut sur la voiture dans laquelle Lili, révoltée, malheureuse, se sent étouffer. Devant elle, les grilles d’un hôpital psychiatrique. Son mari, Hector, prétend que c’est pour elle la seule solution. Hector que tout le monde admire, adule ;  Hector qui sait quoi penser et infliger aux autres. Pour Lili, la vie bascule. Derrière les murs, cependant, il y a des êtres merveilleux, étonnants, attachants. Antonin, notamment,  ou encore le Mage. Derrière les murs, surtout, il y a les pages nécessaires d’un journal intime, qui ramènent Lili à ses secrets, à ses douleurs et à son village natal de Corse, où tout se sait et tout se tait.

Mon avis

Encore une histoire de femme et bien oui j'aime beaucoup ce genre de lecture, rien n'est simple pour elles, tout est combat ou presque. Ici c'est l'histoire de Lili que son mari fait enfermer dans un hôpital psychiatrique, pour les bonnes raisons ? c'est à dire à cause de troubles de la personnalité ? rien n'est sûr ... je vous laisse découvrir son histoire, ce roman est court alors il ne faut pas trop en dire.

J'ai aimé le personnage de Lili qui enfermée dans un hôpital psychiatrique aura un regard bienveillant envers les autres patients qui l'entoure et qui sauront eux aussi lui apporter du positif. C'est à l'hôpital psychiatrique qu'elle commencera à écrire son journal intime dans lequel elle consignera tout, son histoire familiale, sa vie de jeune fille en Corse où tout se sait et tout se tait, sa première histoire d'amour, jusqu'à son mariage avec Hector, Corse également mais qui vit en métropole, elle y confiera aussi son amour pour ses enfants, sa difficulté à leur montrer et d'autres secrets qui expliquent son comportement.

Un chouette petit roman sur la transmission consciente et inconsciente qui parfois rejaillit de façon négative sur les générations suivantes et qui grâce au petit carnet de Lili où les secrets seront dévoilés, l'héritage inconscient sera brisé

Les patientes d'hippocrate - Maud Le Rest et Eva Tapiero

 


Quatrième de couverture

Une enquête coup de poing sur les biais de genre qui pèsent sur la santé des femmes, depuis la consultation jusqu'aux diagnostics et traitements

Pourquoi les douleurs des femmes peinent-elles à être entendues et prises en compte par le corps médical ? Pourquoi les infarctus du myocarde sont-ils plus tardivement détectés chez les femmes que chez les hommes ? Pourquoi, lorsqu'un couple souffre d'infertilité, est-ce presque toujours prioritairement la femme qui est considérée comme responsable et soumise à des batteries de tests ?
Les journalistes Maud Le Rest et Eva Tapiero ont recueilli les témoignages de femmes confrontées aux méfaits d'une médecine encore largement patriarcale. Errances de diagnostics, maladies méconnues ou symptômes propres au corps féminin (endométriose, vestibulite), accouchements traumatiques... autant de situations et de souffrances auxquelles le personnel soignant ne trouve à répondre que : " C'est normal d'avoir mal, faites un effort, madame ", renvoyant souvent les douleurs des patientes à des dimensions psychologiques.
Alliant des paroles fortes et des études chiffrées qui viennent démontrer le caractère systémique des violences médicales, les autrices dressent un panorama alarmant des biais de genre qui pèsent sur la santé des femmes – aux conséquences désastreuses – et proposent des pistes de réflexion pour y remédier.
Une enquête coup de poing sur des pratiques discriminantes qu'il est urgent de dénoncer.


Mon avis


Je m'attendais à autre chose pour cette lecture. Quelque chose d'un peu moins virulent genre la condition de la femme par le milieu médical dans le temps.

Cette lecture reste malgré tout intéressante et met en lumière des situations que vivent beaucoup de femmes sans compter que le corps médical ne s'est intéressé qu'à l'Humain sans distinction de genre alors qu'un homme est sans nul doute différent d'une femme, ne serait-ce par les hormones mais aussi de notre constitution de l'un et de l'autre.

Ici aussi le constat est le même qu'avec ma précédente lecture, nous avons été formatées depuis le plus jeune âge à penser que les menstruations sont sales et doivent rester discrètes  voire secrète, que très tôt les jeunes filles doivent consulter un gynécologue afin d'avoir une contraception comme si ça ne concernait que les filles. C'est encore les femmes que l'on montre du doigts en cas d'infertilité pour preuve les recherches se font principalement sur elles alors qu'il serait plus simple et moins douloureux de faire d'abord un spermogramme dans un premier temps ! 

Ce ne sont que des exemples tirés du livre et il y a bien d'autres comme la prise en charge de l'infarctus, l'accouchement, les violences obstétricales ...

Je le répète cette lecture n'est pas un coup de coeur mais elle reste intéressante à lire afin d'avoir un pouvoir d'agir en fonction de ses connaissances et pas selon les dictats des médecins qu'ils soient d'ailleurs homme ou femme

samedi 18 mars 2023

La chambre des diablesses - Isabelle Duquesnoy


 Quatrième de couverture

442 accusés de commerce de sorcellerie.
36 condamnés à mort, dont ma mère, brûlée vive.
Sur ordre du roi. Et moi, sa fille, dois-je tout dire pour sauver ma tête ?

Depuis cinq heures du matin, la foule rassemblée devant le bûcher piaffe d'impatience de voir brûler celle que l'on surnomme " la Voisin ". Son supplice sera le divertissement à ne pas manquer. Ordre du roi.
On ne badine pas avec la colère de Louis XIV.
Accusée de sorcellerie et de crimes atroces, elle repousse le curé qui tente de sauver son âme et s'agite comme une possédée.
- Allez tous vous faire foutre !
Et d'un seul coup la fumée montant vers le ciel emporte les cheveux fondus de la plus redoutable empoisonneuse de Paris.
Bientôt, on soupçonne de complicité sa fille âgée de vingt et un ans. Ainsi, Marie-Marguerite devra tout dire : livrer les secrets de sa mère, révéler ses formules et la liste de ses clients dans la haute noblesse courtisane.
Mais cela suffira-t-il à sauver sa tête ?
L'un des plus gros scandales qui ébranla le règne du Roi-Soleil est ici raconté avec la truculence et la précision historique si singulières d'Isabelle Duquesnoy.


Mon avis


Mais qui est "La voisin" ? C'est une femme qui prépare des poisons, qui fait des messes noires pour d'autres femmes pauvres ou riches dans le but de s'enrichir grâce à la haute noblesse courtisane, et on peut dire qu'à cette époque là, c'était monnaie courante d'aller voir ce genre de personne, même la Montespan a eu recours à ses services. Il faut dire bien reconnaitre que les libertés et le respect de la femme n'était pas au goût du jour non plus.

 Son destin sera funeste, sa fille arrêtée, elle doit révéler la liste et les formules de sa mère ...


Mon avis est mitigé, j'ai aimé suivre l'histoire racontée par Marie-Marguerite mais au bout d'un moment j'ai trouvé que c'était un peu répétitif dans les explications de la vie de "La Voisin" et donc lassant. Le décor était pourtant bien planté, je visualisais bien les scènes et les personnages étaient intéressants. Je me suis attachée à Marie-Marguerite et j'ai trouvé son histoire bien triste.


Il faut bien aussi que j'avoue que ce n'est pas le genre de lecture que je lis habituellement ceci explique sans doute cela, c'était malgré tout intéressant.