mercredi 12 décembre 2018

Les passeurs de livres de Daraya - Delphine Minoui

Quatrième de couverture

De 2012 à 2016, la banlieue rebelle de Daraya a subi un siège implacable imposé par Damas. Quatre années de descente aux enfers, rythmées par les bombardements au baril d'explosifs, les attaques au gaz chimique, la soumission par la faim. Face à la violence du régime de Bachar al-Assad, une quarantaine de jeunes révolutionnaires syriens a fait le pari insolite d'exhumer des milliers d'ouvrages ensevelis sous les ruines pour les rassembler dans une bibliothèque clandestine, calfeutrée dans un sous-sol de la ville.

Leur résistance par les livres est une allégorie : celle du refus absolu de toute forme de domination politique ou religieuse. Elle incarne cette troisième voix, entre Damas et Daech, née des manifestations pacifiques du début du soulèvement anti-Assad de 2011, que la guerre menace aujourd'hui d'étouffer. Ce récit, fruit d'une correspondance menée par Skype entre une journaliste française et ces activistes insoumis, est un hymne à la liberté individuelle, à la tolérance et au pouvoir de la littérature.

Mon avis

J'ai lu ce livre par curiosité, ma fille avait lu cette histoire et j'étais curieuse de connaître ses goûts en matière de lecture et j'ai beaucoup aimé ce récit très instructif et intéressant.

Daraya est une ville non loin de Damas et c'est l'une des premières villes de Syrie où la population a d'abord manifesté pacifiquement contre le régime de Bachar El-Assad, puis avec les attaques et le siège qu'ils ont subi il a bien fallu qu'ils se défendent et ils l'ont fait avec une force militaire qui était sous l'autorité administrative civile. Sous l'autorité administrative civile ! ce n'était donc pas une ville remplie de rebelles qui voulaient en découdre, ni une ville remplie d'extrémistes comme on a voulu nous faire croire !

Ce livre est le récit des communications sur Skype de Delphine Minoui avec Ahmad Moudjahed, un jeune syrien de 23 ans habitant Daraya et qui au fil des jours va raconter ce qui se passe dans sa ville.

Un jour des jeunes trouvent des livres et ils décident de créer une bibliothèque secrète. Ces livres seront pour eux un symbole de liberté. Ils continuent à apprendre à travers eux et enfermés dans cette enclave, c'est une façon pour eux aussi de s'évader, puis au fil du récit on lit toutes les horreurs qu'ils vivent au quotidien, les bombardements intensifs, sur une journée il pouvait y avoir plus de 480 tirs de mortiers, 33 missiles, 52 barils, les bombardements avec du gaz sarin, du Nalpalm, les morts, les convois humanitaires qui n'arrivent pas où qui arrivent sans nourriture dans une ville où il n'y a plus rien à manger et tout ça sur une ville pacifiste ...


Daraya, un si joli nom pour cette ville qui aura été détruite à plus de 90% par Bachar El-Assad et tout ça a eu lieu sous notre nez comment est-ce possible ? Mon sentiment à la fin de ce livre ? je suis abasourdie qu'une telle chose soit encore possible à notre époque, je suis profondément désolée et triste pour cette population qui ne demandait qu'à vivre en démocratie et je me dis que finalement nous ne sommes que peu de choses pour nos dirigeants. Où ce trouve le respect de l'être humain, le respect de la vie ? tout ça me dépasse !

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