Quatrième de couverture
« Les oiseaux nous apportent de la lumière. Il m'est impossible d'imaginer un jour devoir les quitter, faire le deuil de toutes ces splendeurs entrevues qui m'ont augmenté, comblé : les yeux majestueux du grand-duc, le vol claironnant des grues cendrées, le caractère hybride du colibri, à la fois insecte et pierre précieuse, la sorcellerie colorée du guêpier, le récital de la grive musicienne se détachant à contre-jour au sommet d'un arbre, le baume sonore du loriot, la toute première note du rossignol au mois d'avril, ce filet de soleil à travers le volet de la chambre d'où sourd le chant d'aurore du rouge-queue à front blanc... La lumière des oiseaux est finalement un éclair d'éternité dans nos vies de passage. » Enfant, Jean-Noël Rieffel était un rêveur comme le cancre de Jacques Prévert. Il contemplait la nature par la fenêtre. Au fil des années, il est devenu un fou d'oiseaux, un ornithologue amateur. Il nous raconte dans ce livre l'état de poésie permanent inspiré par cette passion.
Mon avis
Tout d'abord je remercie les éditions "Des équateurs" ainsi que Babelio pour l'envoi de ce merveilleux livre lors d'une masse critique.
Dès la lecture du préambule, j'ai eu envie de lire rapidement la suite. La curiosité d'abord mais aussi j'étais quasi certaine d'avoir la même vision que l'auteur.
Quand je sors dans la nature et principalement quand je suis à la recherche d'oiseaux à photographier, je peux être accompagnée mais instinctivement, il n'y a que la nature et moi, tous mes sens sont en alerte : l'ouïe d'abord, la vue ensuite puis le toucher même si c'est avec des chaussures, je marche délicatement, lentement afin de faire le moins de bruit possible, l'odorat n'a rien à voir avec l'ornithologie mais mon nez aussi est en alerte, prêt à respirer le bon air de la nature et ses multiples senteurs.
J'ai aimé me balader au fil des pages presque à la recherche d'oiseaux que je ne connaissais pas, merci google pour les photos, j'ai ressenti l'émotion lorsque l'auteur arrivait à voir l'oiseau de sa quête du jour pour l'avoir ressentie moi même lors de mes quêtes certes moins grandes mais tout aussi jouissives. Je me souviens de la fois où j'ai réussi à prendre en photo un geai, plusieurs fois vu mais trop furtivement, je me souviens de ma joie, j'étais toute légère, je dansais et chantais sur le chemin, le sourire aux lèvres. Je me souviens de la première fois où j'ai vu des oies cendrées, mon émerveillement, mon bonheur de pouvoir les observer, ma tristesse de devoir les quitter trop vite. Des bonheurs comme ceux là sont
Mais j'ai aussi ressenti de la tristesse face à la disparition de nos amis ailés. L'auteur a mis en évidence une réalité qui est difficile à accepter : le silence des oiseaux. L'impression qu'il y a encore beaucoup d'espèces autour de nous et pourtant ... Je me souviens quand j'étais ado et que je prenais le train, la gare était remplie de moineaux où sont-ils aujourd'hui ? disparitoin d'insectes, de leur milieu naturel, c'est tellement joyeux d'entendre le chant des oiseaux
Je termine ce récit avec une profonde tristesse pour ce qui est entrain de se produire, avec la diminution du nombre des insectes, la disparition de leur milieu naturel entrainent la disparition de nos amis ailés.
Malgré tout, je remercie l'auteur pour cette magnifique balade poétique, d'avoir fait de nous des observateurs privilégiés, un livre que bien sur, je vous recommande
"L'omniprésence du chant des oiseaux à la belle saison nous fait presque oublier que cet orchestre singulier perd, chaque printemps, plusieurs de ses solistes. Des oiseaux qui s'éteignent, ce sont comme des proches qui s'en vont. Un deuil ! ... Le jour où le monde sera dépeuplé de ses oiseaux chanteurs, l'humanité aura perdu l'un de ses plus grands trésors."
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